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sur le site de l'Académie Gay & Lesbienne : archiveshomo.info

Compte rendu de la réunion
du samedi 28 février 2004

Suite au second rassemblement contre l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie organisé le samedi 28 février à l'appel de l'Inter-LGBT, une AG ouverte à toutes et à tous s'est rassemblée à la mairie du 2e.

Les personnes présentes (entre 70 et 80) se sont prononcées en faveur d'un collectif permanent pour l'égalité des droits. Ce collectif serait ouvert, indistinctement, aux personnes physiques, aux associations, aux organisations politiques, aux syndicats et aux partis politiques. Il a été rappelé que l'égalité des droits (droit au mariage pour les couples homo, droit à l'adoption quelle que soit l'orientation sexuelle ou de genre du ou des demandeurs, droit d'accès à la procréation médicalement assistée pour toutes, …) était un préalable nécessaire mais pas suffisant à la lutte contre l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie. Ce préalable apparaît sur l'ensemble des appels successifs diffusés suite à l'AG convoquée par Act Up et suite à celle du premier rassemblement du 21 février. Ces textes seront amenés, après relectures et validation, à devenir le manifeste du collectif et à constituer sa plate-forme de revendications.

La revendication de l'égalité des droits est posée comme indépendante de la volonté de chacune et de chacun des membres du collectif de faire valoir, ensuite, ces droits. Le collectif ne devra pas être un espace de promotion du mariage républicain ni d'injonction à la maternité/paternité pour les LGBT. La logique du collectif est plutôt de faire sortir les LGBT de leur statut de sous-citoyen-NEs par l'obtention de droits identiques à ceux accessibles aux hétérosexuelLEs.

Une prochaine AG est fixée pour le samedi 13 mars. Son appel est à communiquer massivement et son lieu à trouver. Il a d'ailleurs été proposé de trouver une périodicité aux AG du collectif ainsi qu'un lieu de réunion fixe, à défaut d'être permanent. Cette AG sera l'occasion de valider ce compte-rendu, de décider de la création physique du collectif, d'auditionner les groupes de travail constitués, de se lancer dans la programmation d'actions, de projets de lobbying…
Elle sera aussi l'occasion de décider si les problématiques de discriminations opérées par les LGBT sur d'autres LGBT telles que l'invisibilisation lesbienne, le sexisme, la transphobie, le racisme, l'âgisme, le mochisme et autres sont dans le cadre des actions et des réflexion du collectif.

Trois axes se sont d'ores et déjà dégagés :

ACTIONS PUBLIQUES

Le collectif veut s'engager sur des actions plus visibles et plus médiatiques que des rassemblements. Un groupe de réflexion autour des actions publiques devrait se réunir afin de synthétiser les propositions et de proposer des concrétisations. Parmi les idées évoquées en AG :

  • Action de demandes de contractions et de célébrations de mariages homos en mairie, (médiatisation des demandes, des motivations administratives de refus et actions en justice sur des bases anti-constitutionnelles). Daniel Borillo et Didier Eribon ont présenté la pétition des intellectuelLEs engagéEs pour le mariage homo qu'ils comptent ensuite faire parvenir aux maires de France. La synchronisation des deux aurait grand impact.
  • Actions de demandes d'inséminations artificielles par des lesbiennes (médiatisation des refus et action en justice sur une base de refus de service public).
  • Invitation médiatique de Chirac par le collectif à un débat public contre l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie, pour l'égalité des droits et médiatisation de la réponse reçue.
  • Rassemblement à Noeux-les-Mines en ouverture de la saison des manifestations estivales type "Marche des Fiertés".
  • Conception et diffusion de cartes postales demandant un engagement clair sur nos revendications à destinations des élus, en place ou voulant l'être.
  • Pochoirs aux désherbants sur pelouses publiques.
  • Autres actions publiques originales et inventives médiatisant la revendication d'égalité des droits entre LGBTQ et hétérosexuelLEs.

TRAVAIL DE LOBBY

Sur la base d'une réécriture du dernier texte d'appel à l'AG (lui-même étant une reprise du texte d'appel précédent), rédaction d'un manifeste fondateur qui sera ensuite soumis aux forces associatives, féministes, syndicales, et politiques.

Ce texte sera dérivé en un questionnaire à destination des candidats aux élections européennes de juin 2004. Ce questionnaire comporterait entre 5 et 10 questions claires mais fermées (exemple de question : "êtes-vous prêt à vous engager pour l'ouverture du droit au mariage pour les couples homosexuels ? réponse : oui ou non". Il sera stipulé que toute absence de réponse dans le délai (raisonnablement) imparti sera considérée comme un refus de s'engager sur ces questions. Les résultats de cette enquête d'opinion seront médiatisés de manière à ce que les engagements nominatifs de chacune et chacun soient mentionnés. Une proposition d'appel au boycott des listes refusant de s'engager à nos côtés est à rediscuter. Par ailleurs, tout au long du mandat, le collectif pourrait ensuite faire en sorte de concrétiser les engagements électoraux des candidats élus.

Ce même courrier pourrait servir auprès des membres du gouvernement, des députés et/ou des sénateurs.

La vigilance relative sur les travaux législatifs autour de la pénalisation des propos homophobes, lesbophobes, transphobes, sexistes devra être soutenue. Il est impensable de se retrouver dans la situation, connue lors des débats sur le PACS, de décalage entre les travaux parlementaires et les revendications de terrain. Le collectif est clairement favorable à un traitement des discriminations fondées sur le sexe, l'identité sexuelle, l'identité de genre ou l'orientation sexuelle (vrais ou supposés) identique à celui qui est appliqué "à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée" - article 24 alinéa 6 de la loi du 29 juillet 1881 (modifiée par la loi 72-546 de 1er juillet 1972).

TRAVAIL DE COMMUNICATION

De nombreuses personnes non membres d'assos ont tenu à signaler que la communication à destination du grand public n'avait pas été optimale pour les différents rassemblements et AG. Il faudrait sortir de la logique des diff dans le seul Marais.

La promotion du manifeste devra être faite à l'ensemble des forces associatives, féministes, syndicales et politiques. Comment ?

Il serait également productif de s'associer aux collectifs locaux et plus largement aux forces militantes en régions.

Il a été décidé de monter rapidement une mailing liste de travail et d'information sur les avancées du collectif et de monter un site internet relayant les infos du collectif et permettant l'inscription à la mailing liste.

Par ailleurs, il faudrait constituer un fichier média (ou thésauriser ceux des structures organisées du collectif) en prévision des actions médiatiques.